Les engrais

Les engrais

  

Après la guerre de 1945 un industriel, M. LIEBIG, a eut l’idée d’analyser les légumes pour avoir une idée de la valeur nutritive de ses plats. L’idée de rajouter dans le sol la partie prélevée par les récoltes et les plantes est en train de naître.

Cela tombe bien puisqu’il s’agit en grande partie d ‘azote dont on a des stocks énormes au sortir de la guerre. L’azote est un explosif comme on a pu s’en rendre compte à Toulouse dans l’usine AZF et servait à cette époque pour fabriquer les munitions.

Effectivement, les rendements, comparés à des cultures traditionnelles au fumier ou au compost, ont augmenté. L’avantage mis en avant à cette époque est qu’on obtient avec cent kilogrammes d’engrais un meilleur rendement qu’avec plusieurs tonnes de compost. A ce moment là, on se souciait que tout le monde ait suffisamment à manger pour oublier au plus vite les restrictions, mais on ne pensait pas changer en même temps la composition ni la qualité intrinsèque des légumes.

L’évolution poussée à son paroxysme de cette réflexion, nous amène aux cultures hors sol actuelles, où la plante n’a plus de racines dans le sol, mais baigne dans une solution chimique adaptée, qui évolue en fonction de son âge. Cela supprime les maladies du sol apparues en culture traditionnelle et encore une fois, les rendements ont décuplé au détriment des résistances propres aux légumes et à leurs qualités nutritives. L’évolution qui se profile d’ici dix à quinze ans est une culture dans un bâtiment industriel, coupé du sol, des aléas climatiques, en atmosphère contrôlée, et en eau aseptisée où les rendements seront l'unique critère recherché.

Les engrais azotés modifient la composition des sucs cellulaires qui deviennent plus sucrés et donc plus appétents aux insectes piqueurs (pucerons, acariens, psylles, aleurodes, trips, punaises..). Ils ont des parois moins épaisses ce qui facilite la vie de ces insectes.

 

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