L'agriculture raisonnée

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L'agriculture raisonnée

 

Depuis une dizaine d'années, la volonté au niveau du ministère de l’agriculture de redorer l’image de l’agriculture a été très forte. 

Pour continuer à aider ses producteurs, sans se mettre à défaut vis à vis de l’Europe, qui a décidé de ne plus subventionner un secteur trop gourmand, la France a décidé de mettre en place un cahier des charges spécifique, aboutissant à un label « agriculture raisonnée ».

L'agriculture raisonnée est une réponse un peu rapide à une agriculture écologique car ce n'en est pas une ! 

Avant, les produits chimiques étaient utilisés sans raisons, aujourd'hui une réflexion est faite avant leur emploi. C'est un peu un trompe l'œil pour coller avec un marché de plus en plus écologique et sensible aux risques engendrés par l'absorption de substances toxiques.

La définition officielle a été élaborée en 2002 par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche français sous forme d'un référentiel : "L'agriculture raisonnée correspond à des démarches globales de gestion d'exploitation qui visent, au-delà du respect de la réglementation, à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l'environnement et à en réduire les effets négatifs, sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations. Les modes de production raisonnés en agriculture consistent en la mise en oeuvre de moyens techniques dans une approche globale de l'exploitation. Au-delà des impératifs de sécurité alimentaire des produits agricoles, qui s'imposent à toutes les productions, les modes de production raisonnés peuvent faciliter la maîtrise des risques sanitaires et contribuer à l'amélioration du bien-être animal. Ils permettent également de contribuer à l'amélioration des conditions de travail ".

Le cahier des charges "agriculture raisonnée" comprend plusieurs points que l’agriculteur doit respecter. Schématiquement, il doit tenir à jour un cahier de ses interventions dans les cultures, en indiquant, d’après ses comptages d’insectes par exemple, qu’il doit faire une intervention avec un produit chimique et à quelle dose il doit l'utiliser. Le raisonnement qui l’amène à traiter doit être noté et rendu en cas de contrôle. Il n’y a pas de préconisations pour diminuer les doses, ni pour supprimer un traitement.

Au fond on lui demande de respecter la loi et de pouvoir le prouver.

Concernant les engrais à mettre dans les cultures, on lui demande de diminuer ses doses pour un meilleur respect de l’environnement, et des nappes phréatiques. Une réduction de 15 à 30 % des apports d’azote doit être respectée, ce qui pourrait être très honorable. Mais la dose de base prise en compte pour calculer la réduction a été tellement augmentée, que même dans des pratiques très intensives, pas de problème pour rentrer dans la norme.

A aucun moment l’agriculteur n’est freiné dans l’utilisation d’engrais ni de produits chimiques. Les contrôles éventuels ne pourront établir un traitement trop près de la récolte ou à une dose trop forte car il pourra justifier d’un traitement réalisé dans les normes.

La dégradation des produits chimiques se fait par la plante, tant qu’elle le peut, mais surtout par les conditions d’ensoleillement ou de pluie, donc de facteurs indépendants à l’agriculteur.

L’agriculture raisonnée n’a pas pour objet de garantir un produit de meilleure qualité sanitaire. Où en est la sécurité alimentaire dans ces conditions ?

Les consommateurs sont bernés dans une campagne de publicité mensongère.

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